Mon équipe m’a offert un petit adieu tout doux. Des cupcakes, des ballons et une tasse sur laquelle était écrit « Retraité, pas expiré ». J’ai ri, comme tout le monde. Mais au fond, j’avais peur. Peur du silence. Peur de n’être… rien.
Après le travail, je me suis arrêté chez Tilly’s et j’ai pris ce gâteau à la fraise et à la crème que Ben adorait. Je me suis dit qu’on se retrouverait ce soir-là.
Il était presque six heures quand je suis rentré. Le soleil baissait, projetant des reflets dorés sur le porche. J’ai monté les marches et j’ai attrapé la poignée de la porte.
Fermé.
J’ai essayé ma clé. Elle ne rentrait pas. Je me suis retourné, perplexe… et c’est là que je les ai vus. Deux valises. Les miennes. Soigneusement alignées devant la porte d’entrée, comme si elles s’enregistraient pour un vol.
Il y avait un post-it jaune sur une poignée. Je me suis assis sur le porche et je l’ai décollé d’un geste tremblant.
