De la pauvreté au véritable partenariat : l’histoire d’une femme « vendue » au mariage mais qui a trouvé sa propre vie

Durant l’été 1966, l’air au-dessus d’Harmony Creek, dans le Tennessee, était lourd et sec. Les champs autrefois verdoyants étaient devenus poussière, les récoltes dépérissaient et les familles qui cultivaient la même terre depuis des générations commençaient à s’effondrer sous le poids des dettes et de la faim. Parmi elles, la famille Hayes : fière, pauvre et désespérée.

Walter Hayes était un homme travailleur, attaché à l’ordre, à l’obéissance et aux apparences. Sa fille, Matilda, âgée de vingt ans, avait vécu toute sa vie sous le joug de ses règles tacites : parler à voix basse, travailler dur et ne jamais rêver au-delà de ce qui pouvait être cousu, cuisiné ou nettoyé. Tandis que les autres jeunes filles portaient des robes chatoyantes et allaient aux bals de l’église, Matilda restait à la maison, son monde se limitant à la voix de son père.

Puis vint la sécheresse — et avec elle, le désespoir.